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Discussion « Alimentation carnée : où en est l'écologie politique ? »

Le 19/03/2024 à 19h00
Librairie Utopia

Mardi 19 mars, venez débattre avec Jean-Marc Gancille et Elodie Vieille-Blanchard sur le thème « Alimentation carnée : où en est l'écologie politique ? », à l'occasion de la sortie du nouvel essai de Jean-Marc Gancille « Comment l'humanité se viande ».

Une soirée organisée à la librairie Utopia en partenariat avec les Estivales de la question animale et le Mouvement Utopia.

Présentation des intervenant.es

Élodie Vieille Blanchard est ancienne élève de l'ENS Cachan, agrégée de mathématiques et docteur en sciences sociales.

Elle se consacre depuis quelques années à la cause qui lui tient le plus à cur : la construction d'un monde vegan.

Jean-Marc Gancille est le cofondateur de Darwin à Bordeaux, et de la coopérative La Suite du Monde. Après avoir lancé et expérimenté ces deux utopies concrètes de résistance et de résilience des territoires, il décide de se consacrer pleinement à la cause animale. Vice-président durant six ans de Wildlife Angel (ONG de lutte contre le braconnage de la grande faune africaine), cofondateur du collectif anti-captivité Rewild, actif au sein de plusieurs mouvements animalistes, il agit au quotidien en faveur de la conservation des cétacés à La Réunion au sein de l'ONG Globice.

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Présentation de « Comment l'humanité se viande » de Jean-Marc Gancille

Alors que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d'une majorité d'humains, des centaines de millions d'animaux sont tués chaque jour pour être mangés. Cette exploitation de masse, érigée en système global, ne soulève pas seulement une question éthique fondamentale. Elle constitue un risque écologique crucial qui met en péril l'habitabilité de la planète.

L'élevage accapare 77 % des surfaces agricoles mondiales quand la pêche se déploie dans plus de la moitié des océans. L'un et l'autre sont sans conteste les principaux fossoyeurs de la biodiversité sauvage. Mais ils sont aussi en passe de devenir les tout premiers contributeurs du changement climatique : le secteur de la viande représente déjà près de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et la demande en produits d'élevage pourrait encore croître de 144 % d'ici le milieu du siècle.

Face à ce désastre, l'heure n'est plus à distinguer ou à opposer les pratiques industrielles et artisanales. En réalité, les deux se combinent sous l'effet d'un appétit insatiable de protéines animales qui dévore la planète.

Cette situation critique place chacun face à ses responsabilités. Alors qu'émergent des alternatives attractives à la consommation carnée, citoyens, agriculteurs, collectivités, entreprises et gouvernements ont désormais le pouvoir d'encourager une transition alimentaire respectueuse du vivant et déterminante pour la survie de l'humanité.