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Au milieu du XXe siècle, en Chine. Quand des soldats surgissent dans le bourg où vit la famille Shen pour imposer le communisme, les deux frères, Shen Erchong et Shen Erya, refusent de se mettre au service des nouveaux maîtres. Étiquetés réactionnaires et traîtres, ils sont arrêtés, emprisonnés et spoliés de leurs maigres biens. Contraints de choisir entre la passivité ou l’exil, Shen Erchong se réfugie à Taiwan, tandis que Shen Erya reste et continue à endurer le cycle infernal des persécutions, au point d’y succomber. Juste avant de mourir, il aura le temps de marier sa fille Jinxian, qui accouche de jumeaux en même temps que naît la République populaire de Chine, en 1949.
Un demi-siècle plus tard, Jinxian et son oncle Shen Erchong renouent une liaison épistolaire et l’exilé revient en visite sur la terre de ses origines. Il y découvrira qu’au cours de la Révolution culturelle (1966 – 1969), les bourreaux des frères Shen ont à leur tour été broyés par la folie de l’Histoire chinoise moderne.
Dans un puissant langage graphique alliant force et sobriété, le propre petit-fils de Jinxian, Fish Wu, nous raconte ici l’histoire tragique de sa famille, symbole de la faillite d’un monde devenu la proie d’une idéologie délirante. Dans la lignée de Yu Hua (Vivre, 1993) ou Li Kunwu (Une vie chinoise, 2009), l’auteur n’hésite pas à pointer les responsabilités du Parti communiste mais aussi des leaders et de l’appareil d’État : c’est aussi en ce sens que Lettres de Taipei est exceptionnel.
Traduit du chinois par Bertrand Speller
S’il ne s’agit jamais de dire toute la vérité, a-t-on pour autant le droit de mentir ?
« Tu perds ton temps ! »Qu’est-ce qui se cache derrière ce reproche ? Et que dissimulent nos rêveries, nos oublis, nos paresses ?
En explorant les notions de désir, de possession, d’estime de soi, en s’interrogeant sur ce qui se cache derrière la jalousie, ce livre propose une forme d’initiation à la psychanalyse.
Suffit-il d’être raisonnable pour ne plus avoir peur ? N’a-t-on pas toujours, sinon raison, du moins une bonne raison d’avoir peur ?